Les douze travaux des Morteruniens !

Depuis son aventure à la cave de la taverne, le pauvre Tarquin en a vu des vertes et des pas mûres. Et oui, car, on peut dire, qu’à côté de cette péripétie, l’histoire de la cave n’était qu’un piètre échauffement. En voici le récit trépidant et néanmoins amusant pour ceux qui le liront.
Ceci se passa le lendemain même de son périple à la cave de la Taverne. Notre très cher Tarquin prenait tranquillement du repos, dans ses quartiers. Sa tour ayant été détruite par un incendie accidentel, il s’était installé dans une des chambre à l’étage de l’établissement public qu’il dirigeait. Bien entendu, il réfléchissait à ce qu’il allait faire de sa tour, quand il commencerait les travaux. Le déblayage n’avait pas encore commencé et il commençait tout de même à s’impatienter. Il n’allait pas rester sans-abri le reste de son existence, bien qu’une bonne partie s’était déjà écroulée.
C’est alors qu’il entendit un bruit sourd
. Il n’y prêta guère attention au départ, après tout, il logeait à la taverne, il était normal qu’il y ait du bruit. Mais, il se rendit subitement compte de l’heure tardive. En effet, il était bien plus de deux heures du matin. La taverne était donc vide ! Mais quel avait été ce bruit qu’il avait entendu ? Un voleur ? Venu dévalisé la taverne probablement. Courageusement, il s’arma de sa chope. Et oui, afin de se sentir chez lui, il avait installé un fût de prune et sa chope spéciale au fond de sa chambre. Enhardi par ses pensées et ses fantasmes qui le conduisait à arrêter le soi-disant voleur d’un coup sur le crâne, le bruit retentit une seconde fois, plus nettement. Il serait donc tout proche, ce satané voleur ! Il se pencha , vers la porte d’entrée, et fut extrêmement surpris de ne plus voir ses bottes. De plus en plus bizarre cette histoire. Il ne pouvait pas sortir sans ses bottes.
C’est alors que l’impossible arriva. Il reçut ce qu’il prit pour un violent coup de pied au derrière. Et lorsqu’il se retourna, la seule chose qu’il vit, c’est une de ses bottes ! Mais que faisait-elle là ? Et où était l’autre ? Puis, il vit la chose la plus extraordinaire qu’il eut vu depuis des années. Sa botte se mit à se déplacer seule ! Elle se retourna contre lui et se lança contre son visage ! Bien entendu, il n’eut pas la présence d’esprit de se protéger et fut quelque peu groggy. Et oui, une botte lancée à toute allure contre soi cela ne fait pas que du bien. Elle lui laissa même une marque de semelle sur le front.
Mais comment se battre contre une botte ? Telle était la question élémentaire qui trônait à présent dans l’esprit de notre médium. Il tenait à présent sa chope à deux mains. À la prochaine attaque, il l’assommerait. A présent il se trouvait face à la botte en question , attendant patiemment l’attaque de cette dernière. Il lui sembla voir un rictus se dessiner au niveau de la couture entre le cuir et la semelle. Pure imagination sans doute. Et, à ce moment précis, le pauvre homme reçut un violent coup derrière la tête. Il tomba lourdement sur le sol de sa chambre, ne reprenant ses esprits qu’au bout de quelques minutes.
Quand enfin il se releva, ce n’était plus une, mais deux bottes qui se trouvaient devant lui, semblant le narguer. Il comprit alors que c’était cette traîtresse de seconde botte qui l’avait frappée. Mais que leur était-il donc arrivé à ses pauvres bottes ? Puis, une révélation se fit à ses yeux. C’est Moires qui avait lancé l’incantation sur la cave. Cela avait-il aussi atteint ses bottes ? Il se mit à farfouiller dans les recoins de sa petite chambre afin de retrouver les fameuses incantations pour les libérer du sortilèges lancée par la médium. Malheureusement pour lui, les bottes ne le laissèrent guère tranquille. Au moment où il fouillait son bureau, elles l’attaquèrent par derrière, les fourbes ! Cela le fit tomber de nouveau, et le tiroir avec lui. C’est alors qu’il vit le presse-papier. Une chance qu’il ne se soit pas coupé avec. A présent, il était armé !
Il se tourna à présent vers la première botte, et, sans aucune considération pour son âge et son poids, il se jeta sur elle. Elle se débattit, bien entendu, alors que la seconde lui bottait royalement le derrière. Au bout de quelques instants, il éventra la chaussure qui retomba inerte sur le sol. La seconde alla se cacher sous le lit, semblant savoir ce qu’il l’attendait. Pourtant, notre tavernier est bien plus malin et plus féroce. A force de combat, il réussit à attraper la botte et à l’éventrer à son tour. Le pauvre homme s’endormit à même le sol tant ce combat l’avait fatigué.
Une enquête à été ouverte et conclue par un non lieu, car rien ne prouvait de la culpabilité de Moires dans cette affaire, ni de l’innocence d’autres mages également. En tout cas, cette « farce » restera longtemps dans l’esprit de notre amateur de prune.

Génial Myst ! J'suis super contente (ENFIN UNE APPRENTIE LIBRAIRE DIGNE DE CE NOM !! Non vraiment c'est trop chouette ma chouette !)

J'aime beaucoup ton concept, comme je te disais c'est à la fois perso, original et Morterunien (et ça c'est cool) ! Continue sur cette lancée

OOOOOOOOOOOh.... Mici


Venons en à présent à l’histoire de notre très chère libraire du moment. Il y a quelques temps, celle-ci fut embarquée dans une histoire rocambolesque et périlleuse, celle du domptage du fameux Chamo Bourré.
Cela commença lors d’une longue soirée d’hiver où Clolo, seule dans sa tour, enfin dans sa maison perchée. Une idée la hantait depuis quelques temps. Elle avait entendu parler d’un certain Chamo, dans un Royaume lointain. La particularité de ce curieux animal était qu’il était sous l’influence de l’alcool, donc, à proprement dire, bourré. Et elle avait décidé d’aller la trouver, la bestiole. Elle prépara vivres, vêtements et autres ustensiles pour dompter le Chamo, ce qui n’était apparemment pas chose facile d’après les recherches qu’elle avait effectué.
Et voilà notre chère Prunée partit à l’aventure. La route était belle, sans aucun obstacle, ce qui lui facilitait considérablement la tache. Elle en aurait pour un, voire deux jours à trouver l’animal sauvage. Du moins, elle le pensait. Oui, ajoutons à ce propos que notre Libraire est une jeune femme frivole, rêveuse et romantique. Donc, à la moindre fleur, le moindre papillon qui virevoltait parmi la végétation luxuriante, elle s’arrêtait, courant après l’insecte volant, ramassant des fleurs, qu’elle jetait plus loin au profit de plus belles… Imaginez la perte de temps qu’elle a subi. Cinq jours !!! Pour faire l’équivalent d’un seul jour de voyage ! Oui, nous le confirmons, cette jeune femme est véritablement une tête en l’air.
Bref, reprenons. Cinq jours après son départ, elle arriva à l’entrée de l’antre de la bête. Mais, bizarrement, elle n’entendit rien. Curieux…. Mais elle ne s’en formalisa guère. Elle pénétra dans la grotte et avança, durant une dizaine de minutes, dans le noir. Autant dire qu’elle ne s’en était même pas rendu compte. Elle avait la tête dans la lune ! Pas dans les lunes, hein ? Dans la lune ! Elle pensait à autre chose, sans aucun doute à la prune qu’elle allait boire en rentrant.
Soudain, son attention fût enfin attirée par une lumière assez forte. Elle entra et tomba sur une « pièce », dont les murs étaient couverts de Cristaux de roche, d’où la lueur intense qu’il s’y dégageait. La salle était immense. Là, une chose attira son regard. Un animal assez haut, un pelage brun, les pieds plats, une tronche bizarre. Mais le plus étrange était qu’il marchait de travers en lançant de drôle de hurlements.
« Huuuuuuuuuuuh ! »
Etonnée, mais néanmoins lucide, elle se douta que c’était l’animal qu’elle cherchait. Elle sortit alors les appâts qu’elle avait apporté pour dresser un temps soit peu l’animal. Tout d’abord, elle essaya avec un morceau de viande légèrement desséchée (oui, n’oubliez pas, cinq jours !). Sans succès, bien entendu. Puis, avec un bouteille d’eau. Elle avait lu que c’était un animal qui buvait énormément. Mais, elle n’avait pas vu la rivière qui coulait dans le fond. La dernière chose qu’elle avait apporté était un canard en caoutchouc qui couinait !!! Affreux, terrible, grotesque !!! Le Chamo essaya de lui tourner le dos, avec maladresse et s’écroula sur le sol. Clolo ne put alors retenir son éternel gloussement plus longtemps.
« Huhu! »
Le Chamo se tourna alors vers elle, son regard animal brusquement transformer en tendresse.
« Huuuuh ? »
Clolo comprit immédiatement. Son rire était la clé, bien sûr. Heureusement que cela l’avait fait rire. Encouragée par la réaction de l’animal, elle recommença, encore et encore, autant de fois que cela serait nécessaire. Charmé, le Chamo se releva et se dirigea vers elle et lui lécha fougueusement la joue, laissant pendre un filet de bave sur celle-ci. La jeune femme lui caressa la croupe. Puis, elle sortit, suivi par l’étrange et mystérieuse bestiole.
Depuis ce jour, le Chamo vit toujours chez la jeune magette, visiblement amoureux de son rire. Et la jeune femme lui rend bien, gloussant à chaque cri poussé par l’animal. Une belle complicité est née de cette étrange quête, qui, bizarrement, se termine sur une note joyeuse. A oui, avant de m’arrêter, il semblerait, d’après la rumeur, que l’animal aurait demandé la jeune femme en mariage. Affaire à suivre.

Héhé je savais que ça te plairait, Clolo ^^ ça te correspond



Tout le monde connaît sans aucun doute Moires et son courage ainsi que ça grande persévérance. Elle est réputée pour ça. Mais, à vrai dire, il y a quelques temps de cela, elle fut confrontée à un défi de taille, presque insurmontable. Et ben oui, et ce challenge n’était qu’autre que son mari, Késius. Oui oui, vous voulez des détails, et je vais me faire une joie de vous les donner.
Moires est bien entendu une jeune femme comme les autres(ou presque), belle, féminine et douce (ça dépend des fois ça). Cela faisait déjà quelques temps qu’elle fréquentait son aimé, Késius. Et comme toute femme normalement constituée, elle aspirait à se marier. N’est-ce pas romantique ? Et c’est là que ce posait le problème. Késius, lui, ne voulait pas s’unir à une femme. Oh, sans aucun doute avait-il de bonnes raisons à cela. Le mariage, c’est l’absence de liberté, l’attache à une seule femme, ne plus aller à la taverne se saouler avec les copain quand on a envie…. Bref, autant de contraintes qu’il n’avais pas envie de supporter.
Bien entendu, comme vous devez vous en douter, Moires ne l’entendait pas du tout de cette oreille. C’était à la limite de l’obsession, elle ne pensait qu’à ça, chaque jour, chaque heures, chaque seconde. Cette pensée ne la quittait plus. Il fallait absolument qu’elle trouve un moyen de le faire craquer. Cela commença bien entendu par des allusions. Par exemple quand ils allaient à un mariage : « Oh, c’est si beau ! Tu imagines si nous étions à leur place ? » Ou alors, quand il passait devant les tailleurs de robes de mariées. « Ce que j’aimerai en porter une un jour ! »
Et comme vous devez vous en doutez, cela ne marcha guère. Elle dut donc user d’un autre stratagème. Ayant l’avantage d’être une médium, elle en profita pour s’incruster dans ses rêves. Ce qui ne fit que la ridiculiser, une fois de plus. Bah oui, il ne prit cela que comme des rêves purement ridicules et en rit même devant sa partenaire.
Après cela, la jeune femme se trouva dépourvue. Elle ne pouvait pas le forcer à quoi que ce soit. Elle l’aimait, et dépérissait de jour en jour, attendant le moment magique où il la demanderait enfin en mariage. Elle savait que ce moment n’arriverait jamais. Ben oui, Késius est un homme, il ne faut pas se leurrer. Depuis quand les hommes comprennent-ils quelques chose aux femmes, je vous le demande ? (et réciproquement d’ailleurs).
Elle ne fit donc que prier pour que cela arriver. Elle était dans un tel désespoir !!! Un désespoir fou d’amour ! Elle n’y croyait même plus, pour vous dire ! Mince, mais vous connaissez Moires, cette magette pleine de fougue de passion , de détermination ! Et ben non ! Il a fallu qu’elle baisse les bras !!!
Et elle a bien fait !!! Et bien oui, Mages et Magettes! Moires et Késius se sont mariés en Octobre dernier selon mes informations. Leur mariage s’est fait comme ça, sans demande, sans fanfreluches, sans témoin, dans la plus stricte intimité. Comment ce sont-ils mis au courant ? Aucune idée, soit disant que cela aurait été une intuition qui aurait conduit Moires, Késius et Marah au même endroit afin que cette dernière puisse célébrer leur union. N’est-ce pas merveilleux ? Mais il n’empêche que Moires se souviendra longtemps de cette chasse au mariage, qui, heureusement pour elle, c’est très bien terminée ! Comme c’est romantique.

Ps : Notre écrivain dut arrêter la son récit tant elle pleurait, émue par ce récit. Alalala ces femmes je vous jure !

Citation :

Et comme toute femme normalement constituée, elle aspirait à se marier

Oula oula...

Citation :

Ben oui, Késius est un homme, il ne faut pas se leurrer

Citation :

Depuis quand les hommes comprennent-ils quelques chose aux femmes, je vous le demande ?

Et bien tu m'as appris un truc...je n'étais pas au courant de toute cette histoire ! Hihihihi ! Quel couple étrange...